Symptômes
Les symptômes liés au lendemain de veille sont variés et dépendent de nombreux facteurs tels que la quantité absorbée, la vitesse de consommation, l’âge et le sexe de la personne, etc. Parmi ces symptômes, on retrouve :
- une fatigue intense,
- des maux de tête,
- une sensation de grande soif,
- une difficulté à se concentrer,
- des troubles gastro-intestinaux,
- des nausées,
- une forte sensibilité à la lumière et au son,
- des troubles de la mémoire,
- des palpitations, tremblements, sueurs,
- un sentiment de détresse, d’anxiété,
- etc.
Le pic des symptômes de gueule de bois est atteint environ 12 à 14h après l’excès de consommation, c’est-à-dire au moment où l’alcool a presqu’entièrement été éliminé par le corps.
Des facteurs multiples… et encore mal compris
Malgré l’omniprésence de l’alcool dans certaines cultures, et ce depuis de nombreux siècles, les études scientifiques sur le phénomène de gueule de bois sont encore très récentes. Si la recherche s’est intensifiée ces dernières années, certains mystères restent encore à éclaircir. Toutefois, certains facteurs ont pu être identifiés et leur rôle clarifié. Une chose est sûre : aucun d’eux ne peut expliquer à lui seul la gueule de bois.
La déshydratation
L’alcool possède des propriétés diurétiques : c’est-à-dire que c’est une substance qui pousse à uriner régulièrement et cause ainsi la déshydratation du corps. La déshydratation crée notamment un déséquilibre des niveaux d’électrolytes dans le sang : des substances dont le corps a besoin pour assurer de nombreuses fonctions. Mais la concentration d’électrolytes semble avoir peu d’effets sur la sévérité de la gueule de bois. La déshydratation ne peut donc pas expliquer à elle seule le phénomène.
La qualité du sommeil
Après quelques verres de trop, il peut arriver de s’endormir très vite et… peut-être même n’importe où. Si l’abus d’alcool finit par créer une forte somnolence jusqu’à l’endormissement parfois soudain, la qualité du sommeil qui en découle est fortement affectée par l’alcool. Le sommeil est alors moins profond et interrompu par plus de phases de réveil, qui durent plus longtemps. Ce mauvais sommeil contribue ainsi à la fatigue et au manque de coordination et de concentration ressentis lors du lendemain de veille.
La nature de l’alcool
L’alcool se compose entre autres de congénères. Les congénères sont des substances issues de la fermentation alcoolique, que l’on retrouve en plus grande quantité dans les alcools bruns (whisky, vin rouge…) que dans les alcools blancs (vodka, gin…). Parmi les nombreuses études sur le lendemain de veille, plusieurs se sont concentrées sur cette substance et ont montré que la gueule de bois pouvait être plus sévère lorsqu’on ingère des alcools plus concentrés en congénères.
L’hypoglycémie
La consommation d’alcool provoque une chute du taux de glucose dans le sang, liée à la déshydratation. Cet état d’hypoglycémie pourrait provoquer les symptômes de la gueule de bois. Toutefois, si le manque de glucose était le principal problème, un apport en glucose devrait être la solution. Ce qui n’est pas le cas, ont montré plusieurs études.
L’intoxication
Lorsque l’alcool est ingéré, il est progressivement décomposé par le foie, qui le transforme en une substance appelée acétaldéhyde. Cette substance est toxique et a fait l’objet d’études afin de déterminer si l’intoxication causée était responsable des symptômes de gueule de bois. Ces études ont montré que cette substance est efficacement éliminée par le corps, au point qu’il n’en reste presque plus rien le lendemain. Elle ne peut donc pas être seule responsable de l’état de gueule de bois.
Ces différents facteurs sont des exemples parmi de nombreuses pistes actuellement explorées par la recherche scientifique telles que la génétique ou encore l’immunité.